Playlist pour cette note: . Cupid Smiling The Smile (Feat. Little Green), titre que l’on trouve sur le très bon album de One Self.
Par doses homéopathiques, des visuels communistes nous rapellent la real politik du pays.
Pays schizophrène qui a finalement pris le chemin de son grand frère chinois.
Entre pragmatisme économique capitaliste et héritage culturel socialiste [est-ce encore du communisme ?].
La vache qui rit ?
Con bò cười.
Ben oui, c’est évident.
Y avait qu’à traduire littéralement.
Pour le coup, y a pas que la vache qui rit.
Moi aussi.
Le Viêt Nam est devenu un pays schizophrène, disais-je donc.
Entre jeunesse insouciante et jeunesse désabusée.
Le regard – reflet de l’âme, n’est-il pas ? – est alors tiraillé.
Regardez le.
Ou plutôt regardez la.
Une profonde tristesse.
Après avoir pris la photo, la gêne m’a pris
De n’avoir pas demandé [ce que je fais souvent – mais pas là…].
Sincèrement désolé d’avoir subtilisé ce sentiment intime
Qui ne devrait que lui appartenir.
Be cool, be open.
UU
Mais pourquoi alors mettre son sourire triste et volé en ligne?
(désolée d’être aussi directe …)
Amicalement
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LaTartine>> C’est une bonne question. Qui a le mérite d’être directe, en effet.
Pour tenter une réponse à chaud: j’ai publié cette photo parce qu’elle montre mieux que je ne peux l’écrire la contradiction que peut susciter le fort développement économique du Viêt Nam.
Un peu comme, pour celles et ceux qui l’ont vu, l’évoque Jia Shang-ke dans son film « The World ».
Montrer comment (symboliquement) la forte croissance économique peut laisser pour compte un certain nombre de personnes. Cette photo n’est pas vraiment le vol d’une personnalité en soi.
C’est, selon moi, plutôt une métaphore de ce que j’ai voulu représenter, c’est à dire une histoire de celles et ceux qui ne se retrouvent pas dans l’histoire moderne et contemporaine du pays.
Et mon texte, un brin emphasé, a peut être un peu trop exagéré ce trait.
Dit autrement, si ce que j’ai écrit à la fin de ma note reflétait en effet la réalité, j’aurais volontiers enlevé la photo.
Je voulais ici plutôt écrire une métaphore en revoyant cette photo. Ecrire ce que j’ai ressenti, en faisant un crochet par une fiction intériorisée, à la limite de mon inconscience.
Du « story-telling » pour parler moderne.
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C’est vrai qu’elle fait un peu de la peine cette jeune fille. Peut-être que ce n’était qu’un moment…
J’aime beaucoup la photo de cette bonne vieille vache rigolarde, il doit y a avoir des collectionneurs de ces choses qui changent de nom d’un pays à l’autre: coca, vache qui rit mais dont le packaging et les noms restent identiques.
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mais elle est belle, fragile et forte, assez représentative peut-être.
(et je vois mal comment tu aurais pu prendre cette photo sans qu’elle y consente au moins implicitement, te voyant elle pouvait tourner ou baisser la tête, afficher un sourire mécanique ou t’enguirlander)
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Merci UU pour ta réponse qui éclaire bien ton propos et surtout tes métaphores 😉
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La Vache qui rit, c’est toujours drôle, alors merci de nous faire partager cet épisode.
La jeune fille qui « sourit », je peux aller à contre-courant ? elle est triste ou elle s’ennuie ? elle attend qui ? elle pense à quoi ? elle pense quoi de toi qui la prends en photo ?
Moi, comme brigetoun, je la trouve belle, intravertie sûrement. Triste ? j’en sais rien.
Par contre, je ne vois aucun sourire, là je n’hésite pas !
Bises
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Cet été après un voyage de deux semaines en Chine, je suis allé au Vietnam: Le sourire des Chinois me manqua, même les enfants sourient peu au Vietnam. Une Chinoise rencontrée à Guangzhou avant de rentrer vers l’Europe, me dit: Les Vietnamiens ont été communistes trop longtemps.
Depuis l’automne je vis en Asie, à Singapore, je trouve les Chinese Singaporians aussi souriant que leurs cousins de Mainland China, je reste un peu déçu de la réputation des Thaïlandais quant à leur sourire.
UU: La jolie jeune-femme semble assez arrogante, bon, si toutes les femmes au regard pissed off avaient des visages comme celle-ci, la vie ne serait quand même pas trop triste.
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Vous savez, moi même la première fois que j’ai goûté la vache qui rit j’ai fait une tête… « avec un regard de profonde tristesse »; ainsi je pense que pour la fille ce n’est pas grave, elle est seulement déçue.
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Fab>> Pour le coup, je crois que Coca Cola ne change pas de nom.
Chère Brig’>> Oh ben, tu lis dans mes pensées là. Tu écris tout haut ce que je pense du regard de cette jeune fille…
LaTartine>> De rien… ;o) J’espère que ta préparation du grand voyage se passe bien…
Annie-Claude>> C’est bien ton genre d’aller à contre courant ! ;o) A bientôt ??
Geehrter Traube>> Ce n’est pas faux en tout cas. Le régime communiste n’a pas en effet apporté le bonheur escompté dans bcp de pays (litote).
Les Thaïlandais ont eux trop vécu de libéralisme qui a abouti au tourisme de masse. Tous les coins à tourisme de masse aboutissent à la disparition de la cordialité et la chaleur humaine.
SiLuis>> Ben oui, il en faut pour tous les goûts, n’est-ce pas ? Essaie le Kiri ou le Baby Bel… ;o)
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Bon quand le tourisme n’est pas de masse, mais sur-mesure, pour clientèle soit riche soit généreuse avec elle-même, les sourires du personnel sont omniprésents. J’ai passé un long week-end à Khao Lak, Thaïlande, j’ai détetsté le village et les touristes Européens.
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Je suis bien d’accord avec toi , UU : « C’est, selon moi, plutôt une métaphore de ce que j’ai voulu représenter, c’est à dire une histoire de celles et ceux qui ne se retrouvent pas dans l’histoire moderne et contemporaine du pays. »
Amitiés,
Juliette
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