Chronique polynésienne du 28 juillet 2007 – Fatu Hiva

Demain, je fais un déplacement en Suisse, près de Zürich.

Demain, je saurai si j’ai le job que je veux.

Depuis 3 mois, je suis passé par les scénarios professionnels les plus dingues.

Avec des rebondissements à la Pyrrhus.

Non, je n’exagère pas mais je ne pourrai pas en parler ici.

But life goes on.

And the sun shines [voir la dernière photo de cette note].

Si si.

Demain, je devrai avoir confirmation d’un super job.

Une bonne promotion, comme on dit aussi parfois.

Allez, trêve de blabla existentiel.

Aujourd’hui: Fatu Hiva !

Une très belle île.

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[Légende photo: Tikis modernes avec en fond l’Aranui mouillant dans la baie d’Omoa]

Que l’Aranui nous invite à découvrir à pied sur 17 kms avec 200 m et qqs de dénivellé… aarggh.

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[Légende photo: Bols de cérémonie marquisiens sculptés à l’ancienne, i.e. les creux sont gravés pour faire apparaître les motifs en relief]

Je vous rassure: seulement une vingtaine de passagers de l’Aranui [dont Sweet Mary et moi – sur un total de 130 passagers et qqs] ont relevé le défi de cette époustouflante randonnée.

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[Légende photo: Baie d’Hanavave en contrebas – aussi surnommée Baie des Vierges ou aussi sans « i » , c’est selon…]

Elle [la randonnée] est à couper le souffle au sens propre [17 kms à pied, ça useuh, ça useeeUUh… d’autant plus, avec Choupi sur mon dos, ainsi que l’eau et l’appareil photo – soit +18 kgs à porter] et au sens figuré [voir la photo ci-dessus – récompense ultime en fin de randonnée avant la grande descente vers cette baie d’Hanavave en contrebas].

Et ces tikis, anciens ou modernes, rappelant la force d’une culture millénaire qui a finalement survécu aux périls importés par la civilisation « moderne ».

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[Légende photo: Tiki donnant sur la baie d’Hanavave]

guy-dancing.1195662235.jpgAu final, que du bonheur ! Enfin, je dis ça mais j’ai bien souffert quand le comité d’accueil d’Hanavave m’a invité à faire une danse polynésienne imposant une position en génuflexion durant de [trop] longues minutes. J’avais échappé aux crampes durant la randonnée mais là, ce fut le coup fatal à mes cuisses endolories… ;o) [c’est moi là, sur la photo à droite: c’est une passagère anglaise de l’Aranui qui me l’a gentiment fait parvenir par émile il y a 3 semaines !]

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[Légende photo: Rayons de soleil sur la baie d’Hanavave et ses pics phalliques]

Une fois arrivés au bord de la Baie d’Hanavave: une vue splendide vers l’océan.

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[Légende photo: Coucher de soleil à bord de l’Aranui, à proximité de Fatu Hiva]

Elle est belle la vie, aux Marquises.

Terriblement belle.

Be cool, be open.

UU

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Chronique polynésienne du 27 juillet 2007 – Hiva Oa

La note pourrait s’appeller « UU ze retoUUr ».

Mais non…

Je ne suis pas [encore] sûr de ce que l’avenir – professionnel – me réserve.

Ainsi va la vie.

Ainsi va le temps.

Ainsi passe un mois entier depuis ma dernière note .

Seul un commentaire sur un blog ami a pu s’échapper de mes doigts.

C’était pour fêter la venue d’un grand petit homme. Bourriquet , qu’il s’appelle.

Pour l’heure, je suis un peUU reviendUU.

Chais pas encore trop pourquoi je suis reviendu.

P’têt passke vous me manquiez. Si si.

Ou bien passke que le blog, c’est bel et bien une continuation de mon sur-moi, sous-moi, intra-moi.

Le moi qui devrait être Je à ma place.

Enfin, je me comprends.

Aujourd’hui, pour cette note particulière, puisque que c’est la chronique polynésienne qui va de pair avec la rencontre avec le grand Jacques, je vais lui laisser la parole tout simplement. Des paroles que l’on peut lire dans le hangar qui lui sert de musée à Hiva Oa.

Vous vous rappellez, hein : Si on est partis aux Marquises avec Sweet Mary, c’est bien à cause et grâce à lui [Annie-Claude , c’est pour après les Marquises – c’est à cause d’elle qu’on a vu plein de vahinés se trémousser tout le temps… héhé ;o)]

Bon, zou, place au grand Jacques.

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« Oui, c’est le vieux Brel.

Du fond du Pacifique.

Je vis sur une île perdue.

Belle à crever

mais rude et austère »

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« Ils parlent de la mort

Comme tu parles d’un fruit« 

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« Nous sommes provisoires. Nous sommes éphémères. Rien ne nous est dû. Cette putain de vie, il faut la vivre. Il faut essayer que ce soit tendre, et là, c’est difficile parce que nous ne sommes pas armés. »

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« Ce qui m’indigne le plus ? La bêtise. C’est la mauvaise fée du monde. C’est la sorcière du monde. La bêtise, c’est un type qui vit et il se dit: ‘Je vis, je vais bien, ça me suffit.’ Il ne se botte pas le cul tous les matins en se disant: ‘Ce n’est pas assez, tu ne sais pas assez de choses, tu ne vois pas assez de choses, tu ne fais pas assez de choses.’ C’est de la paresse, je crois, la bêtise. Une espère de graisse autour du coeur et du cerveau. »

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 » Il y a deux manières de réagir devant ce que tout ce qu’on ne sait pas: c’est décréter que c’est idiot ou aller voir. Et je préfère aller voir. J’avoue avoir un grand faible pour les hommes qui vont voir. »

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Au bout d’une petite heure à tourner au sein de ce hangar, à la recherche d’un petit coin tranquille pour se retirer, Sweet Mary et moi, on s’est serrés très forts dans nos bras respectifs.

On l’avait fait. « We made it !« , comme dirait l’autre.

Et on était heureux sans trop bien savoir pourquoi.

Be cool, be open.

UU

Légendes photos: Tableau au centre Jacques Brel d’Atuona – Vue sur du canal du Bordelais et de l’île de Tahuata – Cimetière d’Atuona – Tombe de Gauguin à Atuona – Reconstitution de la « Maison du Jouir » [maison où séjourna Paul Gauguin – L’inscription dit « Soyez amoureuses, et vous serez heureuses. » Notez l’emploi du pluriel…] – La tombe fleurie de Jacques Brel à Atuona]

Chronique polynésienne du 26 juillet 2007 – Hiva Oa

croisiere-aranui-hiva-oa.1189426519.jpg[NdUU: Le point rouge, c’est « Vous êtes ici », hein. Pour celles et ceux qui n’avaient pas tout suivi de notre périple polynésien sur l’Aranui… Au fait, j’ai toujours des journées et des nuits de folie. M’en voulez pas hein. Mais je continue à faire de l’apnée de blogs.]

Nous y voilà à Hiva Oa !

L’île tant attendue…

Mais non, ce ne sera pas pour aujourd’hui la rencontre avec Brel.

Faudra encore patienter un p’tit peu pour lui causer, au grand Jacques…

Toutefois, pour vous faire patienter [enfin, surtout pour nous les hommes – haha ;o) ça fait trop pub de déodorant masculin cette note – ça démarre mal…] : qui n’a jamais rêvé de jouer sur un terrain de football dans un tel cadre ?

M’enfin, je dis ça… mais en fait, je ne suis pas footeux pour trois sous.

Pour autant, j’aime bien cette photo prise quelques minutes après notre débarquement à Hiva Oa.

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Tout cela, avant de monter vers un des plus beaux sites archéologiques des Marquises: le site de Iipona à Puamau, sur l’île d’Hiva Oa.

Après une sacrée côte et au détour d’un mape [châtaignier de Polynésie – arbre figurant au premier plan ci-dessous], se dévoile alors Tiki (*) Takaii, représentant un personnage autrefois très puissant au sein de cette vallée de Puamau.
Puis c’est le regard mystérieux du fameux tiki allongé [Tiki Makii Tau’a Pepe], qui représente une princesse marquisienne décédée en suite de couche et déifiée dans la foulée pour apaiser son âme fortement contrariée.

C’est rien de l’écrire ici car l’énergie ressentie lorsqu’on est sur le site est extraordinaire. Elle impose le respect, le silence et une vague contemplation admirative de la force de cette civilisation tant pénétrée par la force – voire la magie – des symboles.

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Choupi, elle avait un énorme sourire.

Elle venait de trouver son Tiki.

Allez savoir pourquoi elle avait décidé que c’était le sien.

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Quelques centaines de mètres en contrebas, on ressent toute la fébrilité de la transition de la civilisation traditionnelle marquisienne avec la « modernité » que proposent les missionnaires catholiques ou protestants.

Un grand chef marquisien qui hésite entre la tombe chrétienne et la protection de tikis ancestraux.

Ce pas de deux est touchant, ne trouvez vous pas ?

Et Choupi, à la vue d’une biquette, se met alors [pour la première fois] à bêler.

Merveilleux, ne trouvez-vous pas ?

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Et cerise sur le gâteau [enfin, plutôt ananas ou banane, mais bon, là, ça veut plus rien dire], la magnifique plage de Puamau qui nous tend ses bras.

On s’y sentait si bien qu’on est remontés les derniers sur le bateau.

Pour profiter jusqu’au dernier moment des vagues.

Et Choupi de se prendre avec un énorme sourire sa première *vraie* vague dans les dents.

Pleine de sable qui plus est. Poil au nez.

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On quitte alors la baie de Puamau pour une autre baie, surnommé Hanaiapa je crois.

Et notamment pour sa plage de galet.

Laquelle accueille la délicate fleur d’hibiscus qui avait perdu son chemin à la fin de ma précédente chronique polynésienne.

Heureuse surprise.

Belle et douce comme le soleil qui s’allonge peu à peu.

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Y a des jours comme ceux là où les minutes s’échouent comme les vagues sur une pirogue à balancier.

Sans fin.

On ne se sent vieux.

On ne se sent jeune non plus.

On n’a plus d’âge.

Et cette légèreté du temps a un goût si délicieux pour celui ou celle qui y a trempé ses lèvres.

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Be cool, be open.

UU

(*) Tiki: Personnage sculpté de la mythologie polynésienne. Les plus remarquables sont ceux en pierre volcanique que l’on retrouve sur les plateformes sacrées, cernées de pierre [pae pae en marquisien, ou marae en tahitien] – euh Annie-Claude, tu me corriges si j’écris d’énormes bêtises, hein ?

Chronique polynésienne du 25 juillet 2007 – Nuku Hiva

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[NdUU: Le point rouge, c’est « Vous êtes ici », hein. Pour celles et ceux qui n’avaient pas tout suivi de notre périple polynésien sur l’Aranui… Et oui, je m’excUUse encore de la publication un peu erratique. Mais comme on dit, « vaut mieux rouler lentement vers l’avant que d’oublier de mettre le frein à main ». Hein ?]

Nous voilà arrivés à Nuku Hiva, l’île qui est la capitale administrative des Marquises.

Souvent durant les escales, on avait le choix entre prendre un truck ou bien rejoindre le village à pied [entre 5 à 15 minutes à pied, fonction – vous allez être surpris là – de la distance entre le quai de débarquement et le centre du village].

Souvent, pour ne pas dire systématiquement, on optait avec Sweetie Vahiné pour la marche à pied.

Certes, parce que je devais perdre quelques kilos [comme le fera sûrement remarquer Jmesuiléssépoucélacravat ].

Mais surtout parce qu’on voulait prendre le temps.

Prendre le temps de s’immerger dans cette civilisation elle-même au bout du monde.

Bien nous en a pris.

Car souvent, pour ne pas dire très souvent, nous étions récompensés par des vues magnifiques

Et à pied, forcément, on peut prendre le temps d’apprécier.

Comme ici, l’Aranui dans la jolie baie de Taiohae.
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Mais ce n’était pas tout.

Car les paysages sont certes spectaculaires aux Marquises.

Mais la dimension culturelle est fascinante.

A commencer par l’évangélisation catholique des Marquises [ces îles furent découverts fin 16ème siècle].

Avec la belle église de Taiohae, faite de belles pierres volcaniques sans nul doute.

Et ce superbe Saint Pierre, gardien des clés à l’entrée de l’édifice religieux, admirablement revisité par une certaine esthétique marquisienne [pagne et coiffure notamment].
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Le plus fascinant sera la rencontre avec les sculptures issues de la religion autochtone.

Mais ce sera pour un autre jour.

Plus tard dans l’après midi, après quelques gouttes de pluie, on se dirige vers la vallée de Taipivai, rendue célèbre par le roman quasi éponyme de Herman Melville .

Au détour d’une petite ballade à pied, on découvre l’Aranui qui fait son apparition dans la vallée.

La photo ci-dessus représente un de nos points de vue préférés avec Sweetie Vahiné.

Le bleu profond de l’océan.

Les falaises abruptes.

La végétation luxuriante.

Et le blanc immaculé de l’Aranui…
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Une dernière descente en 4×4 et c’est à nouveau à pied qu’on remonte la vallée de Taipivai.

Rencontre avec les chevaux des Marquises, mi-domestiques mi-sauvages.
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On pénétre au coeur de la vallée qu’on appelle aussi la vallée des 1000 cocotiers, étant donné leur profusion pour la culture du coprah [noix de coco séché qui sert ensuite à faire l’huile de monoï ].
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Une fleur d’hibiscus tombée sur la rivière nous indique qu’on fait bonne route…

Vers une terre autrefois bénie des dieux.

« Belle à en crever, mais rude, austère » (*)
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Passez toutes et tous un doux ouikende.

Be cool, be open.

UU

(*) Dixit Jacques Brel dans une correspondance privée.

Chronique polynésienne du 24 juillet 2007 – Ua Pou

[NdUU: Euh… quelques bouleversements professionnels en cours me font apparaître sur les blogs de manière erratique. Je m’en excUUse… et fais tout ce qui est en mon pouvoir pour remédier à tout cela… En même temps, j’ai dit ça mais ça ne vous avance à pas grand chose. Sorry ;o)]

dsc_7275_24juillet07_ua-pou_nef.1188576491.jpgcroisiere-aranui-ua-pou.1189155770.jpgLa première journée aux Marquises… à Ua Pou plus précisément.

Enfin !

L’accueil était particulièrement festif.

On ne réalisait pas encore où on avait mis les pieds.

dsc_7413_24juillet07_ua-pou_nef.1188576513.jpgOn se laissait subjuguer par des danses chaloupées.

S’en suivirent des percussions qui ravissaient littéralement Choupi, laquelle était en fascination devant les hakas des Marquisiens.

Tout s’enchaînait trop vite dans cette première journée.

Je ne savais plus où photographier.

Des fruits extraordinaires par ci.

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Des tableaux vivants par là [un p’tit bonhomme joue au milieu des rochers sur cette photo].

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Vite, il fallait déjà rembarquer pour retourner sur l’Aranui.

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Et c’est finalement le moment que choisit Ua Pou pour se révéler par une chaude lumière de fin d’après midi.

Ses pics majestueux, immenses et terriblement impressionnants.

Dressés au dessus des eaux pour empaler quelques nuages de passage.

Mais surtout pour soutenir la Terre des Hommes (*)…

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Le vent s’était levé…

Et avec lui, un peu de bonheur se déposait sur nos lèvres.

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Be cool, be open.

UU

(*) En maohi, les Marquises se nomment Te Fenua Enata, autrement dit « La Terre des Hommes ».

Chronique polynésienne du 23 juillet 2007 – Journée en mer

Journée en mer.

Journée de repos.

Enfin, pas forcément de tout repos.

Pour celles et ceux qui ont le mal de mer.

Et vue d’en haut, ça n’arrange pas non plus les choses.

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[Légende photo: L’avant du cargo mixte, dédié au fret – Vue du poste de pilotage de l’Aranui . La photo en N&B, c’est pour se reposer des bleus infinis de Fakarava … ;o)]

Le lendemain, on allait arriver aux Marquises, à Ua Pou.

croisiere-aranui.1188488069.jpgOn se préparait.

Mentalement.

Intérieurement.

Est-ce que ce sera aussi bien que ce qu’on avait imaginé ?

On relisait la carte une n-ième fois.

Pour faire passer le temps [et le mal de mer], je me suis mis à courir comme un fou.

45 minutes à 6,5 km/h avec une pente de 8 à 10% [je dis tout ça parce que le home trainer de l’Aranui permet de paramètrer tout ça en l’occurence, très précisément].

Ca m’a lavé le cerveau.

J’étais fin prêt à accoster aux Marquises…

Be cool, be open.

UU

Chronique polynésienne du 22 juillet 2007 – Les bleus infinis de Fakarava

croisiere-aranui-fakarava.1189155706.jpgDès le lendemain de notre départ de Papeete, on accoste à un atoll de l’archipel des Tuamotu.

Et oui, les Tuamotu, ça fait partie de la Polynésie Française.

En fait, pour celles et ceux qui croient ne pas connaître, et bien si, ils connaissent forcément.

Vous vous rappelez ?

Mururoa ?

Les essais nucléaires ?

Ben oui, c’était là, aux Tuamotu.

C’est intéressant de s’arrêter un instant sur leur spécificité atollienne.

Car le reste de la Polynésie Française [sauf une ou deux exceptions] est composée d’îles hautes, comportant encore les traces d’un volcan ou d’une cheminée volcanique.

Là aux Tuamotu, rien.

coral_atoll_formation_animation.1188318866.gifTout a été rasé par le temps et les éléments.

Ne reste alors qu’un simili de tonsure de moine au milieu de l’océan qu’on nomme ainsi atoll.

Voir l’animation GIF à droite.

Bon, cela dit, pourquoi je prends le temps de vous causer de tout ça.

Parce qu’au milieu d’un atoll, y a un lagon [ce qui est à l’intérieur de la tonsure de moine – ça suit là ?].

Comme un bassin naturel d’eau de mer de faible profondeur [max 20 à 40 mètres en fonction des atolls], ouvert par endroit au niveau des passes [c’est par là que l’eau du lagon entre et sort au gré des marées et des courants – aussi en fonction de l’âge du capitaine mais c’est une autre histoire].

On comprend sûrement mieux avec la photo G**gle Earth de l’atoll de Fakarava.

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Bon, cela dit, je crois que vous n’avez toujours pas forcément saisi pourquoi je vous cause de tout ça.

Ben en fait, parce que les couleurs de l’eau dans les lagons, ben c’est tout simplement à tomber par terre.

Des nuances de bleus à l’infini.

D’une beauté à couper le souffle.

De quoi dire « OaaaUUhhh » ou bien « Tabernacle, c’est trop bô » tous les deux mètres.

Regardez par vous même [vous avez quand même reconnu l’Aranui , j’espère ?…]

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Et puis, le spectacle continue dans cette église à Fakarava, bleue elle aussi et décorée de toute part de superbes colliers de coquillages.

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Et enfin, le premier vrai contact avec un village typiquement polynésien de noix de coco… ;o)
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Oops… J’ai failli oublier.

C’est là que Choupi a fait son premier bain de mer.

Avec un superbe maillot poisson, total raccord avec la couleur du lagon.

Elle a adoré.

Y compris le sable qu’elle trouvait à son goût.

Be cool, be open.

UU

Chronique polynésienne du 21 juillet 2007 – Le grand départ

Et dire qu’on a failli ne pas partir.

Vraiment.

[Oui, je suis au courant que ça commence comme une précédente note …]

To put a story short, le taxi qu’on avait commandé la veille pour venir nous chercher et nous déposer au quai de l’Aranui [le fameux cargo mixte qui dessert l’archipel des Marquises] n’est jamais arrivé.

Pourtant, on avait son numéro de portable…

Pourtant, on l’a eu 3 fois au téléphone dans la matinée [soit dit en passant, il avait carrément oublié notre résa de taxi]…

Pourtant, il connaissait le chemin vu qu’il nous a déposé chez Annie-Claude la veille…

Mais bon, c’est pas avec des « pourtant » qu’on allait réussir à embarquer sur l’Aranui.

En tout cas, on s’est pris en pleine figure ce choc culturel pour tout métropolitain débarquant en Polynésie : Le polynésien, lorsqu’il est fiu, ben on n’y peut rien.

gaston.1187947960.gifEtre fiu, c’est être dans un état proche de Gaston Lagaf lorsqu’il se fait réprimander par Fantasio. La tête visiblement ailleurs. Mais c’est pas de la fatigue. Ni de la paresse comme Gaston. C’est autre chose. Pour comprendre le fiu, il faut y avoir été confronté.

Sinon, lire sur Tahiti Guide une explication plus claire [?] de cet adjectif indispensable de connaître en Polynésie.

Petit détail: le gars en question n’était pas taxi officiellement. Il remplaçait son cousin, taxi pour de vrai mais qui devait déjà être fiu lui aussi pour ne pas bosser ces jours là.

Cela dit, après un appel en catastrophe en dernière minute à une autre compagnie de taxis, on a pu partir pour les quais de Papeete et embarquer sur l’Aranui 15 minutes avant qu’il ne soit trop tard…

Ouf.

[Qui vient de murmurer que c’est le plan galère assuré que de voyager avec la famille UU ??!!]

Hop, rapide tour d’inspection du bateau.

OK, c’est bon, ils embarquent nos valises.

Le cargo est bien plein à l’avant.

Les canots de sauvetage bien arrimés à l’arrière pour les passagers.

On est fin prêts pour décoller partir en mer.

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Le temps de nous poser dans notre cabine [au ras de l’eau pour minimiser le mal de mer], un collier de fleurs de tiaré nous est offert à l’embarquement, puis un punch [euh, y a pas de mal à se faire du bien à 10h du matin, hein].

Bye bye Papeete.

Bye bye le port pétrolier.

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Notez que les réservoirs de pétrole qu’on aperçoit ci-dessus sont dans l’axe de l’aéroport de Papeete-Faaa et qu’un avion de ligne qui tombe dessus, c’est les trois-quarts de la ville qui sont rayés illico presto de la carte.

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Mais que fait l’ IATA [l’organisme qui gère la sécurité des transports aériens – entre autres] ?

Et Choupi de se demander ce qu’elle a fait comme bêtise pour se mettre dans cette galère.

Sacré Choupi.

Elle ne perd pas le Nord, elle au moins, malgré le décalage horaire.

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Notez ici le double sens de galère [allusion au cargo mixte pour ceux qui n’ont pas suivi…].Ouarf ouarf ouarf.

Heureusement pour vous, y a pause de blog ce ouikende: Nous sommes pris par nos obligations de blog-ministres dans le Marais poitevin .

La bizz du ouikende qui sera ensoleillé. [allez, on sourit là, tous les métropolitains mécontents de la grisaille française…]

Be cool, be open.

UU

Chronique polynésienne du 20 juillet 2007 – Pointe Vénus

Trop décalqués par le décalage horaire, c’est avec beaucoup de lenteur que douce Marie et moi nous mettons en mouvement pour la première journée de visite.

D’abord le marché central de Papeete [haut en couleurs] pour un rapide shopping paréo.

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Puis, un tour de tuture et nous voilà à quelques kms à l’Est de Papeete à la pointe Vénus .

Nommé ainsi car Cook voulut y installer son observatoire astronomique pour calculer la distance séparant la planète éponyme du Soleil en 1769 [entre nous, y a des gens qui ont de ces idées farfelues…]

Bien nous a pris puisqu’on y a vu un dieu polynésien [sur planche de surf – oui oui, je sais, le progrès matériel touche toutes les classes sociales – même les plus hautes] manque de tomber à l’eau en laissant échapper sa couronne solaire.

Remarquez sur la photo que son acolyte divin, lui, l’avait déjà perdu.

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Note 1 : Cliquez sur le lien hypertexte plus haut sur la pointe Vénus. Annie-Claude en parle sur son blog un peu plus sérieusement que moi. ;o)

Note 2 : Les couleurs du coucher de soleil sont réelles. C’est bien ça qui rend les couchers de soleil en Polynésie absolument sublimes.

Be cool, be open.

UU

Chronique polynésienne du 19 juillet 2007 – Ze Fab Express, Papeete et autres formalités d’accueil

Et dire qu’on a failli ne pas partir.

Vraiment.

Je vous épargne les péripéties rocambolesques lors de l’enregistrement avec Herr Frunz à Roissy.

On a eu nos places confirmées pour partir tous ensemble – douce Marie, Choupi et moi – seulement 45 minutes avant le vol.

Rien de drôle.

Douce Marie et moi avions d’abord tenté de nous dépatouiller comme on a pu.

Pour monter coûte que coûte dans l’avion.

Au final, notre blogo-pote Fab a tout débloqué en nous affrétant son Airbus A340.

Rien que pour nous : « Ze Fab Express ».

Si si. Regardez bien le nez de l’avion. C’est écrit dessus.

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Et donc, on a fini par arriver – 20 heures plus tard – à Papeete, sur l’île de Tahiti.

Et c’est les yeux éberlués et vaguement embrumés de l’heure matutinale que nous observâmes le comité d’accueil.

Fleurs de tiaré et surtout la contrebasse tahitienne.

Laquelle est constituée d’une simple poubelle et d’une corde tendue par un bâton quelconque.

Tout ça accompagnée par une guillerette guitare.

Ben croyez moi, cet accueil là est de loin le plus sympathique qu’on est eus à l’arrivée d’un aéroport.

Ils ont un sens de l’accueil, ces polynésiens !…

Faut le faire quand même à 4 heures du mat’…

Et ce n’était qu’un maigre prologue d’un périple qui sera sous le signe du sourire, de la bonne humeur et du bon temps.

Ne pas se presser pour ne pas perdre une miette de ce temps qui passe.

Ca doit être ça, la devise profonde du fenua [NdUU: désigne la Terre tahitienne].

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S’enchaîne – dans la plus grande confusion du décalage horaire et après une p’tite sieste – la vue magnifique sur l’île de Moorea de la terrasse chez Annie-Claude…

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… et la découverte doucement progressive de la flore polynésienne : fleurs de tiaré, bougainvilliers, hibiscus, cocotier, bananier, oiseau du paradis, etc.

Le monde à portée de main.

C’était cette sensation là qu’on éprouvait.

Ca pourrait même être sa devise à elle, Annie-Claude, et à son homme.

Je peux l’affirmer maintenant qu’on a passé du [bon] temps avec eux deux.

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Voilà en photos ces quelques signes avant-coureurs d’un périple polynésien qui s’annonçait véritablement merveilleux.

[La suite dans la prochaine chronique]

Be cool, be open.

UU