Chronique polynésienne du 27 juillet 2007 – Hiva Oa

La note pourrait s’appeller « UU ze retoUUr ».

Mais non…

Je ne suis pas [encore] sûr de ce que l’avenir – professionnel – me réserve.

Ainsi va la vie.

Ainsi va le temps.

Ainsi passe un mois entier depuis ma dernière note .

Seul un commentaire sur un blog ami a pu s’échapper de mes doigts.

C’était pour fêter la venue d’un grand petit homme. Bourriquet , qu’il s’appelle.

Pour l’heure, je suis un peUU reviendUU.

Chais pas encore trop pourquoi je suis reviendu.

P’têt passke vous me manquiez. Si si.

Ou bien passke que le blog, c’est bel et bien une continuation de mon sur-moi, sous-moi, intra-moi.

Le moi qui devrait être Je à ma place.

Enfin, je me comprends.

Aujourd’hui, pour cette note particulière, puisque que c’est la chronique polynésienne qui va de pair avec la rencontre avec le grand Jacques, je vais lui laisser la parole tout simplement. Des paroles que l’on peut lire dans le hangar qui lui sert de musée à Hiva Oa.

Vous vous rappellez, hein : Si on est partis aux Marquises avec Sweet Mary, c’est bien à cause et grâce à lui [Annie-Claude , c’est pour après les Marquises – c’est à cause d’elle qu’on a vu plein de vahinés se trémousser tout le temps… héhé ;o)]

Bon, zou, place au grand Jacques.

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« Oui, c’est le vieux Brel.

Du fond du Pacifique.

Je vis sur une île perdue.

Belle à crever

mais rude et austère »

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« Ils parlent de la mort

Comme tu parles d’un fruit« 

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« Nous sommes provisoires. Nous sommes éphémères. Rien ne nous est dû. Cette putain de vie, il faut la vivre. Il faut essayer que ce soit tendre, et là, c’est difficile parce que nous ne sommes pas armés. »

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« Ce qui m’indigne le plus ? La bêtise. C’est la mauvaise fée du monde. C’est la sorcière du monde. La bêtise, c’est un type qui vit et il se dit: ‘Je vis, je vais bien, ça me suffit.’ Il ne se botte pas le cul tous les matins en se disant: ‘Ce n’est pas assez, tu ne sais pas assez de choses, tu ne vois pas assez de choses, tu ne fais pas assez de choses.’ C’est de la paresse, je crois, la bêtise. Une espère de graisse autour du coeur et du cerveau. »

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 » Il y a deux manières de réagir devant ce que tout ce qu’on ne sait pas: c’est décréter que c’est idiot ou aller voir. Et je préfère aller voir. J’avoue avoir un grand faible pour les hommes qui vont voir. »

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Au bout d’une petite heure à tourner au sein de ce hangar, à la recherche d’un petit coin tranquille pour se retirer, Sweet Mary et moi, on s’est serrés très forts dans nos bras respectifs.

On l’avait fait. « We made it !« , comme dirait l’autre.

Et on était heureux sans trop bien savoir pourquoi.

Be cool, be open.

UU

Légendes photos: Tableau au centre Jacques Brel d’Atuona – Vue sur du canal du Bordelais et de l’île de Tahuata – Cimetière d’Atuona – Tombe de Gauguin à Atuona – Reconstitution de la « Maison du Jouir » [maison où séjourna Paul Gauguin – L’inscription dit « Soyez amoureuses, et vous serez heureuses. » Notez l’emploi du pluriel…] – La tombe fleurie de Jacques Brel à Atuona]

8 commentaires sur “Chronique polynésienne du 27 juillet 2007 – Hiva Oa

  1. Tu as raion, il est comme « hanté » ce hangar.
    Un hangar tout simple, basique, de la tôle.
    Un coucou suspendu au milieu. Des photos, des textes, des affiches, disposées tout autour. Des bancs par ci par là.
    Et surout la musique. Sa voix. Permanente.
    Et on se laisse envahir. Et on n’a plus envie de partir.
    Juste déguster. Laisser l’émotion gagner…

    Bravo et merci pour ce retour, UU.
    Bises à la famille.

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  2. merci de venir faire un tour – merci d’écrire « Marquises » et de faire rêver. J’aime bien le Jacques, sans être incnditionnelle (peut être trop consensuel), et en bonne partie parce qu’il a peur de la bêtise, ma grande frousse quand elle est affirmée et suffisante.
    Salut à tes deux femmes

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  3. Tu as bien fait de revenir parce que tu nous manquais. Tes notes exotiques, par ces temps de frimas, nous réchauffe et le coeur et l’esprit.
    Et nous parler du grand Jacques !!! J’ai eu la joie de le voir dans « l’homme de la Mancha » et cela reste un très bon souvenir. Il a écrit de si beaux textes, un véritable poète. Je comprends qu’il ait souhaité que sa dernière demeure soit les Marquises, je ne connais pas mais cela ressemble à un petit paradis.
    Bizzzzzzz et bon WE

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  4. Veux-tu que je te dise, mourir n’est pas de mise. Aux Marquises.

    Jacques Brel

    Iles, îles, îles où l’on ne prendra jamais la terre

    Iles couvertes de végétations, îles tapies comme des jaguars

    Iles muettes, îles immobiles, îles inoubliables et sans nom

    Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais bien aller jusqu’à vous.

    Blaise Cendras « Là-bas gît Blaise Cendras, par latitude zéro »

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  5. Annie-Claude>> M’étonnes pas qu’on ait ressenti la même chose, toi et nous…

    Brig’>> Rooh merci de ta fidélité aussi… Et la bêtise, c’est ça qui tuera pour de bon la civilisation humaine. Un jour…

    Marie.Turpault>> Ah ?… je roUUgis là. Merci ! Tu dis justement ma description de Brel aux passagers anglophones de l’Aranui: le grand Jacques chante de la poésie…

    LaParizienne>> T’as pensé à secouer mon flUUx RSS comme un cocotier ?

    Djamel>> Réponse en début de ma note suivante… (sur mon avenir pro).

    La Bourrique>> Alors, tu dors bien ?…

    Anne>> BienvenUUe de par chez moi. Tu verras, le rythme de publication est un peu erratique. Mais je suis toujours là. Merci de ce joli poème que tu partages avec nous. Les Marquises se tapissent véritablement derrière leur luxuriance. Mais point de jaguar… heureusement !

    bizzz à toutes et à tous.

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