Pentecôte 2007: Trop bon… [notes de dégustation]

Bon alors, on s’est régalés ?

Oh oui… Je crois que les photos des plats vont parler d’elles-mêmes.

Le Japon a vue de nez. Zen, minimalisme et esthétique pure…

« J’crois qu’ c’est claiiir« , comme dirait l’autre.

Et le vin… hmmm.

Faut dire que j’avais littéralement bossé le sujet vendredi. Pour me remettre un peu d’aplomb avant la lecture de la longue carte des vins dimanche midi.

Et puis, y avait cette vague pression de la table… Sans parler de Chantal sur ma droite qui me soufflait ses appellations préférées… ;o)

Allez zou, c’est parti ! Vous allez pouvoir lire mes notes de dégustation entre les différents services…

Comme si vous y étiez…

Ah ? Je n’avais pas encore dit en quoi consistait le ouikende de la Pentecôte ?

Des ripailles champêtres en la charmante compagnie de blogueurs [Jlhuss, Bourrique, JMP et les jumeaux] fort sympathiques et leurs acolytes [Chantal, le Bourricot et Edith] non moins sympathiques…

Tout simplement.

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Givry 1er Cru, François Lumpp, 2002 [vin blanc]
Robe : Jaune paille, particulièrement brillante
Nez : Des arômes florales très agréables, un boisé léger bien fondu
Bouche : Pointe d’agrumes, voire même de citron vert. Une belle fraîcheur. Un vin bien « plein » qui se laisse mâcher avec sa multitude d’arômes. Une grande longueur en bouche.
Mon commentaire : La grande [bonne] sUUrprise des vins dégustés le 27 mai. J’étais parti dans une brève discussion avec le sommelier quant au choix d’un vin « local », aux alentours du Macônnais. Et d’un parce que je n’en avais pas goûté de premier ordre jusqu’à maintenant, et de deux parce que les domaines de cette région n’ont pas subi la flambée inflationniste des côtes de Beaune et des côtes de Nuits plus au Nord. Un bon sens paysan les en a préservé, paraîtrait-il. Et puis, F. Lumpp est un vigneron réputé dans ces appellations de Givry. Un dernier mot sur 2004 qui est une excellente année en Bourgogne blanc.

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Pouilly-Fuissé « Tradition », Domaine de la Valette, 2001 [vin blanc]
Robe : On tire plus sur l’or jaune. Le gras et le sucre résiduel sans aucun doute.
Nez : Miellé.
Bouche : Une forte acidité, une pointe d’amertume. Les deux se combinant parfaitement avec le gras. Belle finale.
Mon commentaire : Un choix difficile car il devait accompagner deux entrées des menus dégustations [que je n’avais pas pris – mais qui allait accompagner le filet de sole que j’avais pris à la carte, lequel est présenté sur les deux photos ci-dessous], dont une entrée à base de foie gras. Autant dire un choix cornélien. Mais le sommelier m’a guidé vers ce vin blanc, relativement gras, qui faisait un excellent compromis entre les différentes entrées… et mon plat.

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Volnay 1er Cru, Clos des Chênes, Michel Lafarge, 1993 [vin rouge]
Robe : Rouge relativement pâle. Un peu jus de cerise [influence subliminale du pinot noir assurément]
Nez : Déjà bien évolué. On se plonge dans les sous-bois humides des forêts de Bourgogne. Arôme agréable de champignons.
Bouche : Remarquable. Un fruité très frais malgré sa quatorzaine d’années dans les jambes. Qui se mélange avec les arômes tertiaires de champignon. Un tanin d’une extrême finesse. Toute la délicatessse d’un Volnay qui séduira particulièrement la gente féminine . Un vin à sa pleine apogée.
Mon commentaire : Vendredi dernier, je m’étais préparé une liste comportant une multitude de noms de vignerons, dont les bouteilles étaient potentiellement éligibles à notre table. Je ne trouvais pas mes Givry rouge ni mes Mercurey. Alors, mon regard s’est posé sur le nom de Michel Lafarge. oui oui, ça me disait bien quelque chose d’autre que les cimenteries mais je n’en étais pas sûr. Quelques mots avec le sommelier m’ont conforté… Il fallait absolument goûter du Michel Lafarge si je voulais du Volnay. Il m’a ainsi dirigé vers cette bouteille. A priori sceptique quant au millésime [mauvaise pour les Bourgogne rouge en général], j’ai fini par céder après les multiples garanties qu’il a pu donner. Grand bien m’en a pris.

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Côte Rôtie, Les Rochains, Domaine Bonnefond, 2001 [vin rouge]
Robe : Magnifique robe rouge sombre. Evoque irrésistiblement un drapé de velours rouge.
Nez : L’animal pointe le bout de son nez. C’est déjà un peu giboyeux. Et puis, les fruits noirs dans toute leur splendeur. Mûrs à souhait et gorgés de soleil comme ils peuvent l’être en Côte-Rôtie.
Bouche : Une merveille ! Une grande puissance [l’alcool, le soleil à nouveau] mais un équilibre parfait avec l’acidité, le fruit et l’astringence : les tannins sont plus présents que dans le Volnay mais portent ici le vin vers des cieux célestes. Rien que ça.
Mon commentaire : Hésitant pour le choix du second vin rouge [qui allait accompagner la fin des plats ainsi que le plateau de fromages affinés], on a fini par se trouver un dernier point commun avec le sommelier. Les Bordeaux: soit on tape dans le très gros calibre très cher, soit on est déçus. Y a bien qu’en Bourgogne et en Côte du Rhône septentrionale qu’on peut encore trouver des coups de coeur [des vrais] « abordables ». Bingo. On est tombés d’accord en l’espace d’une seconde sur la même appellation. La Côte Rôtie. Mon appellation préférée… J’ai été parfois déçu par des bouteilles de « supermarché ». Mais là, je dois dire qu’on a goûté une très très bonne bouteille. Même pas regretté de ne pas avoir touché à une Mouline ou à une Turque [ils en avaient sur plus d’une douzaine de millésimes, de ces prestigieuses cuvées de Guigal]. C’est pour dire…

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Be cool, be open.

UU

12 commentaires sur “Pentecôte 2007: Trop bon… [notes de dégustation]

  1. Alors là UU tu m’épates …j’y étais mais je ne pourrais pas dire tout ça! Une seule chose : UU avait parfaitement choisi les vins qui étaient sublimes et très adaptés aux mets.
    Bravo UU l’œnologue officiel de la confrérie des 27!

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  2. Ce Week end de pantecôte 2007,passé en votre compagnie,
    était gènial.

    Je ne l’oublirais jamais,c’était vraiment super

    Toutes ces saveur Hum…

    On dit merci Qui???

    Merci PAPA.

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  3. Oops… Viens de mettre à jour ma note. Viens de me rendre compte que pour celles et ceux qui n’étaient pas le 27 avec nous, c’était pas forcément évident à comprendre pourquoi ce festin de photos…
    V’là, c’est corrigé.

    Jlhuss>> Tout le plaisir est pour moi ;o) Et vraiment ravi que cela vous ait plu.

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  4. je reviens sur ton comm des vins, je n’en ai bu donc que quelques gorgées… D’accord pour le Givry qui fut une authentique surprise et un vrai bonheur mêlés…
    Quant au Volnay, je dois être un peu mec car ce n’est pas celui qui m’a fait me pâmer.
    quant à la Côte-Rotie, ah la Côte-Rotie… A l’occasion, déguste un Hermitage, c’est encore supérieur…

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  5. Djamel>> Je comprends, surtout qu’on aurait dû en boire une avec le doc il y a pas longtemps. A charge de revanche (j’attends sa réponse par émile).

    Bourrique>> La Côte Rôtie est un terroir a priori « supérieur » mais tout dépend de ton vigneron. Sûr qu’il existe des Hermitage meilleurs que la bouteille qu’on a bue à Roanne. C’est alors question de prix, de lieu, de vigneron, etc. Mais à ce que j’ai entendu, sur le simple critère du prix, ton Hermitage devait être exceptionnel [i.e. meilleur que la Côte Rôtie ci-dessus]. Bon alors, c’est qui ?

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  6. Jlhuss>> Arrête ! Ca me met encore plus de pression pour l’année prochaine !

    Charles>> Le plaisir est partagé. Ravi que tu en as un souvenir mémorable… Et à très bientôt j’espère pour causer zik’.

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  7. J’suis bluffée..
    ça vous dirait d’attendre juillet, l’année prochaine ? si vous m’acceptez parmi vous, bien sûr… ;o) Passke, j’peux pas dire que j’suis en manque de tout ça, mais pas loin…
    Et puis, des Bordeaux, ça serait bien, non ? pour vous changer un peu. Enfin, pour c’que j’en dis…

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  8. et quelques nouvelles de Givry et du domaine françois lumpp, c’est un ami !!!
    Dégustation des blancs 2007 ( mis en bouteille cette semaine). La vigne ronde 2007 est très ciselée, pour amateur de pureté aromatique. Le crausot dans le meme esprit est plus grand. Led petit marole, un peu plus riche mais basé sur la minéralité et la tension.
    Du grand art.
    Je vous donnerai des news des rouges très prochainement si ça vous interesse… Je vinifie avec lui les 2008 qui s’annonce comme un vrai millésime de vinificateur en raison des conditions climatiques et de l’état sanitaire du raisin. A suivre de très pres.

    A bientôt peut etre …

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