La pensée du vendredi #17 : Terrorisme québecois, identité culturelle et réflexe nationaliste

Vaste sujet…

On va commencer par détendre l’atmosphère. Rien ne vaut une bonne et franche rigolade avant d’embrayer sur un thème difficile et grave.

Je disais donc : pour se fendre la poire avec une histoire québecoise de lime à ongles, merci de cliquer ici.

Il est formellement interdit de lire la suite de cette note sans avoir un peu rigolé avant…

Tout ça pour dire que [association d’idées un peu confuse] cela m’a fait penser à l’identité culturelle québecoise.

Ecouter ici un monument de discours [24 Juillet 1967 pour donner une indication aux fans d’histoire moderne] illustrant ce propos.

Je vous enjoins d’écouter TOUT le discours car tous les mots comptent. Terrible acte politique…

Il faut savoir que le Québec a par la suite vécu une grave crise politique en octobre 1970. On peut lire des informations ou , si vraiment ça vous botte. Moi ça m’a intéressé…

Faut dire aussi que ma station fétiche [France Q] en avait parlé ce matin, alors… cUUrieux, j’ai cliqué à tout va sur G**gle et vous ai trouvé ces liens.

Ca m’a tellement intéressé que cela a soulevé plein d’autres questions afférentes. Ce qui n’a bien entendu rien à voir avec cette boutade de vidéo ci-dessus.

Cela dit, je me suis donc rappelé une question qui me tUUrlUUpinait [ça m’arrive, et oui…] depuis un certain temps. Depuis la fin du TCE, pour tout vous dire.

Et là, je délaisse le Québec [pour les paresseux qui n’ont pas cliqué au dessus, les liens parlent du mouvement indépendantiste québecois, le Front de Libération du Québec, et le discours, c’est celui du "Québec libre"… ça causait donc d’identité culturelle québecoise et d’une certaine forme de terrorisme au Québec dans les années 60-70] pour revenir à la France et à notre Europe. Sorry Mariedan’ & Sjgc.

Comment concilier le souhait de beaucoup d’avoir une forte identité culturelle [qu’elle soit nationale, ou communautaire quand on cherche à renouer avec ses racines], une intégration européenne voire une intégration dans une vaste mondialisation qui semble irréversible, au risque d’une perte irréversible et désastreuse d’une richesse fort précieuse issue de la diversité culturelle ?

Ce qui se manifeste [pour parti] aujourd’hui par des réflexes de repli nationaliste, notamment sur le plan économique en France par exemple [Danone versus Pepsi, Arcelor versus Mittal, EADS versus la banque russe entrée à hauteur de 5% dans son capital], ou encore une fois par le rejet du TCE [pour une partie des partisans du Non], ou encore par la poussée nationaliste en Europe de l’Est..

Question qui reformulée différemment peut se résumer ainsi :

Quelle place pour l’identité culturelle dans une société mondialisée ?

Là, je vous avoue, je reste sans voix. Et ça me terrifie un peu.

Si quelqu’un souhaite faire une proposition ou partager son point de vue, qu’il se sente libre de sa parole sur ce blog.

A défaut de vous souhaiter une bonne envolée [expression québécoise pour souhaiter aux passagers d’un avion d’Air Canada de passer « a nice flight »], je vous souhaite à toutes et à tous un très bon ouikende.

Be cool, be open.

UU

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29 commentaires sur “La pensée du vendredi #17 : Terrorisme québecois, identité culturelle et réflexe nationaliste

  1. Une des clés explicatives du phénomène est de considerer que la mondialisation augmente les échanges. L’augmentation des échanges accroit le besoin d’autonomie, puisque nous devenons tous interdependant. Et que toute structure centralisée va être subie comme une oppression. Cela peut ensuite se decliner sous plusieurs formes : un nationalisme accrue dans les regions frustrées pour x raisons tel que les pays d’Europe CENTRALE ET ORIENTALE (l’Europe de l’Est n’existe plus depuis 1989 grrr); le Quebec, la France, la Flandre belge etc. Cela peut prendre aussi une forme ultra liberaliste, ou une forme ultra gauchiste (ni dieu ni maitre), voir religieux identitaire. Bref le même phénomène amène selon moi une multitudes de réactions. Mais au final beaucoup pense que l’on tendrait vers un format de société proche de la structure d’internet, en toile d’araignée. Avec des interconnections entre chacunes d’elles. Et la suppression d’une d’entre elle ne menace pas l’integrité du systeme. Donc cela serait beaucoup plus souple. Mais malheur à la connexion qui s’isole.

    La loi Lolf des finances serait une reforme du budget français dans cet esprit là. les crédit sont devenus autonomes des ministères. Qui de fait devront disparaitre puisqu’ils n’ont plus le controle de leurs credits.

    Bref pour en revenir aux identitées culturelles, plus que les pays d’Europe centrale, c’est surtout la gestion de la decolonisation qui n’est pas finie. On voit très bien le mélange ambigue de culpabilité et de fierté frustrée des anciens colons. On voit bien le besoin de revendiquer une appartenance culturelle, dans de nouveaux pays, de nouvelles regions. Qu’ils réalisent leur besoin, tant mieux. mais surtout qu’ils ne restent pas frustrés, et qu’ils puissent se chercher. Et cela passe aussi par le nationalisme. Je suis pas inquiet outre mesure en Europe. Notre prosperité, et l’histoire du XXe siecle nous evitera le pire. Les choses sont beaucoup moins évidente selon moi en asie, ou je le rappelle, il y a beaucoup de monde(excepté russie).

    Pour l’Europe, notez l’article d’aujourd’hui du monde sur le fait que l’Ukraine dit non à l’OTAN et ui à l’UE. La place de l’Ukraine va être fondamentale dans la redefinition de l’identitée russe, et celle de l’Europe également. A suivre de près.

    Pour finir sur note pour le coup pas gaie du tout, je met ici le lien de mon post du jour sur mon passage à Auschwitz.

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  2. peite contribution. D’abord merci pour le discours du grand Charles. A l’époque j’avais pensé « qu’ils le gardent ! » mais l’entendant je comprends qu’ils ne l’aient pas fait. La bagare indépendantiste avait commencé avant me semble-t-il mais ça n’a pas amélioré les choses. Pas sure tout de même que cela ait eu beaucoup d’influence.
    Merci aussi de faire une petite réserve dans ton association du non au TPE et du nationalisme. A tort ou à raison des idéalistes pensant au nom de l’Europe, sans s’arrêter à la France qui n’était pas le sujet et n’a pas d’avenir seule, ont refusé un texte qui a tous les détours d’articles et d’annexes établissait une doctrine économique gravée dans le marbre, ce qui n’est pas le rôle d’une constitution, et vidait de leur substance les quelques avancées institutionnelles ou sociales qui y figuraient. Bon c’est fait. et nous avons été assez injuriés comme ça (mais je ne change pas d’idée surtout en voyant les égoïsmes nationaux à l’oeuvre.
    Pour l’identité culturelle j’ai la faiblesse de croire que c’est chose personnelle (nous n’en sommes pas à interdire les langues nationales), qu’un métissage est souhaitable entre identités assumées ce qui est le boulot de chaque peuple. Qu’accessoirement j’ai passé ma vie de travail au milieu de gens qui à part la langue, et encore, n’avait aucune culture en commun avec moi

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  3. Benjamin>> « PECO » ? Oui, c’est vrai mais bon, pour des anglo-saxons [ma journée professionnelle étant à 90% anglophone], c’est Eastern Europe. Bon, voilà.

    Tu abordes une question qui sous-tend en effet une partie du débat présidentiel français, qui est celle de l’autonomie budgétaire et des moyens adéquats pour accompagner la décentralisation [point repris dernièrement par Ségo].

    Cette métaphore là, ainsi que celle de la toile d’araignée, me font penser également [le pensais-tu quand tu l’écrivais ?] à une fédération des nations au sein de l’Europe. Superpuissance européenne certes mais qui doit alors aller de pair avec un principe de subsidiarité beaucoup plus affirmé qu’aujourd’hui pour contrebalancer cette peur de l’oppression centralisée dont tu parles [mais n’est-ce pas un voeu pieu de vouloir plus de subsidiarité au vu de la diversité des réalités du terrain chez les 25 membres de l’UE, au niveau éco, social, politique, culturel, etc.].

    En effet, cela questionne que l’Europe fasse peur dans une partie de l’opinion publique… Ou du moins qu’elle soit l’objet de rejet et manque d’affection.

    Pour autant, je ne comprends pas bien le lien que tu fais entre augmentation des échanges et besoin d’autonomie…

    Cela dit, le problème c’est qu’on ne peut pas aisément avoir une structure aussi décentralisée qu’Internet pour l’Europe car où est ce socle commun européen si chacun peut faire ce qu’il veut [commençons par les critères du pacte de stabilité – on voit rapidement que cela fait un bordel significatif quand l’un ou l’autre arrive à négocier un aménagement – le syndrome du « et moi et moi et moi »]. Veut-on de cette Europe, non pas à 2 vitesses mais à 3 voire 4 vitesses ?…

    Enfin, la référence de la décolonisation ne peut tout expliquer.

    J’aurai tendance plutôt à voir [peut-être était-ce ton propos derrière « gestion de la décolonisation »] l’absence de soutien [je ne parle même pas d’aides ni de subventions, alors que les besoins financiers sont criants] aux pays d’Afrique pour qu’il se développe et participe démocratiquement à la croissance mondiale. Aidons les à avoir les infrastructures, les écoles, etc. et tâchons de ne pas laisser ses pays mourir à petit feu [du sida par exemple].

    Tu parles de l’Asie, mais je comprends mal la référence. Encore une fois, les explosions identitaires liées à l’extrême pauvreté sont des bombes à retardement. Voir les arrivées importantes aux Canaries en prvenance de la côte africaine. C’est le désespoir et la pauvreté qui poussent à l’exode. En cela, l’Asie bénéficie de l’effet modérateur dû à leur propre croissance économique. Pas l’Afrique. Même si elle -l’Afrique – paie, et là c’est vraisemblable, encore le tribut de frontières absurdes sur le plan économique, culturel ou ethnique.

    [bon, je vais répondre à brigetoun…]

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  4. brigetoun>> Peut-être est-ce une influence insidieuse du père Jlhuss mais plus le temps passe, plus mon image vis-à-vis du « grand Charles » change… ;o)

    Que l’on soit d’accord avec ses positions idéologiques/sociétales ou non, CDG possède une carrure d’homme politique difficile à égaler. Mais qui pourtant représente à mes yeux ce que doit être un président de la République, un vrai. Ce discours là, par son intensité [et aussi l’histoire anecdotique sur la façon dont il a pris possession du micro], ben c’est bête à dire, mais on a envie de l’écouter et de le suivre sur son chemin.

    Encore une fois, ni Sarko ni Ségo ne semblent révéler ce potentiel [pour des raisons différentes d’ailleurs]. Ca peut encore se révéler. Bref.

    Pour l’Europe, le débat est presque derrière. Mais d’un autre côté, je ne l’espère pas vraiment. Car j’espère qu’on pourra éventuellement parler d’un autre TCE dans un avenir proche. Et là, une grande partie de l’Europe nous observe quant au débat européen entre les futurs candidats pour 2007.

    En écrivant ces lignes, je me rends compte que la question de l’identité culturelle est quasi au coeur de ce débat européen sur le TCE. Quelle Europe voulons-nous qui puisse préserver les exceptions culturelles, donner une image politique soudée sur le plan international, être forte économiquement face à des hyperpuissances que seront la Chine et éventuellement l’Inde et saupoudrer de ce soupçon social qui nous est si spécifique par rapport aux US ?… Le beurre et l’argent du beurre en somme.

    Il n’en reste pas moins que le repli nationaliste, même s’il est humain et compréhensible, doit être montré du doigt.

    On pourrait dire, par une métaphore humaine, que l’on est à l’aise avec les autres que lorsqu’on va bien avec soi même.

    Pourquoi ainsi avoir peur d’être européen ET français ? Personne n’a prédit [pas même Nostradamus] que l’on doit choisir entre européen OU français… [enfin, si de Villiers, mais bon, il est trop guignol…]. La France aurait-elle un manque de confiance en elle ?

    Pour commenter ta remarque sur le TCE : Ce qui est dommage, c’est que le débat sur le TCE soit retombé comme une crêpe et que ni partisans du Oui, ni partisans du Non [en tout cas ceux qui l’avaient promis] ne se soient mis à la tâche pour redéfinir ce fameux plan B fantôme. Cela dit, 2007 arrive et les choses vont sûrement s’éclaircir par les interventions des uns et des autres…

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  5. le problème pour le TCE est qu’il y a dans l’europe des pays qui n’y voient réellement qu’un espace marchand et ne veulent pas la construire. Voir le grand Charles et son refus de l’entrée de la Grande Bretagne. A propos de lui bien sur qu’il avait une autre stature, mais pour quelqu’un de jeune à l’époque il était le simbole de l’étouffoir qui pesait sur nous. Et je ne sais pas si tu aimerais la télévision avec une ou deux chaines reliées par téléphone à l’Elysée (c’est plus discret aujourd’hui) et les journaux avec des espaces blancs

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  6. Eastern europe…
    Le plus simple c’est de demander aux polonais et leurs acolytes d’Europe centrale ce qu’ils en pensent. M’étonnerai qu’ils soient flattés.

    L’augmentation des echanges, fait augmenter la richesse d’une région qui beneficie des echanges, qui supporte de moins en moins que cette richesse soient utilisé par un pouvoir central. C’est le cas actuellement de le Flandre belge, ca a été le cas de la Slovénie, qui était bien contente de se separer de Belgrade. Donc oui ca augmente le besoin d’autonomie.

    Bref a nous de trouver la meilleur solution, et normalement l’Europe des regions est censée calmer certaines véléités (si le pays nation assume le statut des regions)

    Pour la decolonisation, ce n’est evidement qu’un aspect du probleme, mais on voit bien qu’il est encore present dans les esprit, et qu’il plombe le débat. Notamment pour les ex pays colonisé dont encore trop peu ont du mal à se sortir d’une identitée construite sur l’opposition à la periode coloniale. Et la mondialisation accentue cette frustration.

    Pour l’asie, cele me fait penser un peu au XIXe en Europe. L’enorme progression economique, engendre des enjeux et des rapports de force nouveaux. Ca ne veut pas dire que ca va peter, mais il va falloir le gere. Notons au passage que le budget de la défense de la chine a un taux de croissance superieur à son taux de croissance economique. Mais elle n’as pas de petrole. Et que l’Iran cherche a avoir la bombe. Et la russie sous peuplée a d’enormes richesse et cherche a retrouver la mainmise sur lasie centrale. Bref chacun place ses pions dans ce grand echiquier. Et le nationalisme est un bon moyen de soutenir une guerre. Sinon regardez la corée du Sud, son amour soudain pour le foot, est quand même un peu suspect, non ? Bref Affaire à suivre.

    Pour le TCE… La campagne de 2007 risque d’être interessante mais pas forcement instructive sur l’avenir de l’UE. Il n’aura pas forcement de débat européen. Tous n’ont pas interet à en parler. Ca va être tactique.

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  7. Et c’est reparti pour un tour de TCE.. en même temps pour notre génération de trentenaires, il y avait là un moment de rupture. Il y avait ceux qui étaient dedans, et ceux qui étaient dehors, ceux du oui et ceux du non…

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  8. Benjamin>> Par contre, cela n’augmente pas le besoin d’autonomie pour les régions qui n’en bénéficient plus… Une juste répartition des fonds structurels se fait à l’encontre de l’Irlande [qui a su bien en bénéficier, notamment dans la région de Cork] qui le regrette bien.

    Cela dit, au niveau des différentes plateformes régionales que sont l’Asean, le Mercosur, le Nafta, l’Euromed ou l’UE, l’augmentation des échanges se fait par définition par une volonté commune d’une intégration économique plus importante, et donc une concession sur une gestion autonome de ses politiques économiques…

    Ce qui pose d’ailleurs le problème posé dans ma note [pour y revenir ;o)] de l’identité culturelle. Car parmi les biens marchands, on peut aussi compter les produits culturels. Un plus grand échange de ces produits conduit par définition à une uniformisation [phénomène physico chimique d’osmose] des goûts.

    Tout dépend alors de l’échelle à laquelle on regarde le sujet. Par exemple, la culture au niveau européen a plus de poids face à Hollywood ou Bollywood lorsque les subventions aux cinémas nationaux sont « fédéralisées ».

    Pour l’Asie, il y a un phénomène qui fait – disons – tampo, c’est la réligion. Le confucianisme [et sa forte référence à la valeur du travail – et qui empreigne fortement la Chine malgré le communisme], le bouddhisme vont – peut-être – réussir à faire tenir une certaine organisation sociale.

    Sur le TCE, tu as peut-être raison. Ségozy et Sarkolène , s’ils se rapprochent sur ce point, vont faire éviter le débat européen pour 2007.

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  9. Stelfy>> Heureusement que tu ne bosses pas pour Patrick Le Lay… parce qu’il a une toute autre utilisation du temps de cerveau disponible. ;o)

    Augustin>> non, c’est pas le but. De toute façon, on ne nous servira plus la même version. Alors…

    La question est plutôt : que révèle l’épisode du TCE en termes de quête d’une nouvelle identité culturelle pour la France ? L’Etat-nation à la Renan, c’est [presque] fini. Alors quoi ? Ce que j’espère, c’est que le plan B ne soit pas un simple repli nationaliste.

    Alors quoi, inventer une nation européenne ?

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  10. Brigetoun>> Non non, je ne vois pas ce qui m’aurait offensé. Je t’ai lue et relue, et ne m’en offusque pas. ;o)

    Tu as bien le droit, ainsi que tout autre lecteur ici, d’exprimer un désaccord – partiel ou total ;o) – sur ce que j’écris. L’important est de pouvoir débattre en toute liberté et sincérité, et chemin faisant de respecter les régles usuelles de vie collective en société.

    Ton tact à cet égard est tout à fait louable.

    Sur le fond, le pari de l’Europe de Robert Schuman est de commencer par le plus petit dénominateur commun. « L’Europe ne se fera pas d’un coup , ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait
    « , a-t-il dit un 9 mai 1950.

    Depuis on a bien avancé. Y a aussi eu des reculons. Mais c’est toujours d’actualité.

    On en est arrivé pour le TCE [à gauche] à un pari véritablement pascalien. Ce qui *croyaient* que cela passe par là et que le mieux sera juste après, et ceux qui *croyaient* que c’était déjà le mauvais chemin. Affrontement de paradigme. Dialogue de sourds en somme car les paradigmes peuvent difficilement être jugés les uns par rapport aux autres.

    Pour autant il faut savoir passer à la suite [notamment pardonner comme dut dis]. Il faut construire, prendre acte et comprendre ce vote. Certains disent qu’un contexte de politique interne [Raffarin/Chirac] n’était pas le plus propice. Comme si on demandait à un boucher de quartier de faire la promotion de plats surgelés. Peu importe maintenant.

    Cela dit, n’étant pas sympathysant de Sarko, on peut noter qu’il a fait un bon discours européen à Bruxelles avant d’aller voir Bush. Tellement pro-Européen qu’Olivier Duhamel [participant à la Convention qui a rédigé le TCE, ancien député européen] a dû en faire le sujet de sa chronique quotidienne sur France Q dans la foulée…

    Mais pour revenir à notre sujet, on a besoin pour continuer à construire l’Europe d’avoir des dirigeants qui nous gouvernent et qui *croient* en l’Europe. Pas des dirigeants qui se forcent d’y croire pour ne pas déclencher de crise diplomatique.

    Dans ce cas, on pourra contruire une Europe plus forte sur le plan international, culturel et économique et maintenir une identité culturelle propre à chaque pays. Enfin, j’espère…

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  11. merci de ta mansuétude. Pour Sarkozy que le sort t’entende (parce que Duhamel hum..). C’est vraiment à la France de relancer le jeu et il semblerait que d’autres pays n’attendent que ça, en proposant ce qui aurait du être le traité, une réforme du fonctionnement des institutions, du mode de vote, du rôle du parlement,… sans fixer la politique à suivre.
    Demander aux français et aux hollandais de revoter en l’état c’est impossible. Le gênant c’est qu’il veut passer par les parlements, peut être plus sur mais certainement pas une façon de réconcilier les citoyens avec l’Europe. Bon je ne vous ennuie plus

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  12. La sortie de route de Benoît 16 est un révélateur de la complexité de la réponse à apporter à ma question d’identité culturelle dans une société informée en temps réel [et sans recul] et mondialisée…

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  13. grand intérêt pour ce billet UU, grand intérêt aussi et surtout pour les échanges qui ont suivi… mon incapacité à commenter (en général partout)
    ne m’empêche pas d’apprécier.
    Bon début de semaine.

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  14. Pareil que Marie.l …
    J’ai réfléchi tout le ouikend à ta pensée du vendredi, sans être capable de sortir un commentaire intelligent.

    Tout ce que je peux dire, c’est que dimanche après-midi, j’ai appris à un ami croate à jouer au palet breton dans un parc de Francfort… voilà un exemple de mélange des genres… un franco-suisse et un croate jouant à un jeu breton dans une ville allemande… pour moi c’est ca l’Europe en marche!

    Malheureusement, dans le même temps, un parti d’extrême droite a fait un bon score dans une élection régionale dans un nouveau Land (ex-RDA) et pourra entrer dans le parlement régional…

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  15. Myblogforyou>> Ca fait du bien n’est-ce pas ? C’est même le secret de … [to be continued ;o) le 6 octobre…]

    Brigetoun>> On peut passer par le parlement si le débat public a tout de même lieu… Mais bon, c’est risqué en France, tu as raison.

    marie.l>> Oh ben, merci déjà de marquer ton intérêt. Dans tous les débats, y a ceux qui causent et ceux qui écoutent. Chacun choisit librement le mode avec lequel il/elle est le plus à l’aise. Pour le reste, bon lundi aussi à toi ;o)

    jmesuiléssépoucélacravat>> J’ai entendu ça ce matin. On parlait à la radio française de parti néo-nazi même…
    L’ouverture du marché économique, quand elle n’est pas faite avec l’accroissement *attendue* de la richesse et le respect des cultures locales ne peut que faire peur. Le libéralisme devrait en prendre de la graine.

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  16. Dans la foulée de Benoît 16, sur un tout autre sujet [quoique connexe]: la compétition télévisuelle entre les races. Il y a un lien avec ma note sur l’identité culturelle.

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    Alors quoi ?
    Ben, que les « les téléspectateurs [de Survivor] vont réagir en fonction de leur appartenance raciale. » Normal, plus les échanges augmentent, plus on a besoin de se reconnaître et de s’identifier.

    Personnellement, cherchez la diversité culturelle sur les couvertures des magazines pour enfants. Vous allez pas me croire, mais douce Marie et moi, avons rêvé à plusieurs reprises durant la grossesse de douce Marie qu’on avait un enfant blond aux yeux bleus. C’est au milieu du 3ème trimestre de grossesse qu’on a commencé quasiment en même temps à rêver d’un enfant aux traits asiatiques. Dingue ? Non, la conséquence d’un choix marketing et médiatique…

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  17. Veux-t-on faire une culture mondialisée d’ou universelle, ou le particulier est délaissé.
    Allons vers l’utopie de vouloir une culture unique pour le monde entier.
    Une culture universelle, ou un peuple serait la référence. Ca c’est terrifiant

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  18. Bruno>> Il n’est bien sûr pas question de promouvoir une culture universelle. La sècheresse culturelle qui en découlerait serait désastreuse. Pourtant, c’est bien le risque d’une mondialisation des produits culturels tels que le cinéma. Elle apporte autant son lot d’enchantement [avoir facilement accès aujourd’hui en France, ou en tout cas, plus facile qu’avant à des films taiwanais, iraniens ou autres, est une réalité] que son lot d’abrutissement des masses [c’est pas du cinéma, mais l’exportation des thématiques de reality shows par exemple].

    Mais peut-on en vouloir à ce dernier cinéma qui ne fait que répondre au besoin sociétal de divertissement pascalien. « Faisons-les penser à autre chose », semble-t-on vouloir nous dire.

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  19. A lire dans le Monde du 18 septembre: article intitulé « De nouveaux élus néonazis dans l’est de l’Allemagne »

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    Extrait:
    « Les partis démocratiques portent une grande part de responsabilité dans la montée du NPD », a expliqué Peter Deutschland, le président pour le nord de l’Allemagne de la Confédération des syndicats (DGB). « Il ne suffit pas, avant chaque élection, d’annoncer des programmes d’investissements, a-t-il poursuivi. Il faut être beaucoup plus présent dans l’action quotidienne auprès des jeunes. »

    On en revient encore à cette question d’identité culturelle, selon moi. Surtout les jeunes qui ont à peine entamé cette quête d’identité. Et qu’on délaisse pour traiter des grandes questions macro-économiques ou géopolitiques.

    En ce sens, les discours de Sarkolène et Ségozy, quoi qu’on en pense, recentrent les débats sur des thèmes auxquels les électeurs peuvent s’identifier. Après, sur le contenu et le fond, c’est un autre débat…

    Dis autrement, c’est bien que DSK soit plus crédible sur l’économie mais ce n’est pas suffisant. C’est bien que le professeur Jospin soit crédible sur les questions géopolitiques mais il ne sait pas parler à la société française qu’il a pourtant dirigée. Sa proximité au poste suprême ne l’aide en rien à mieux comprendre les besoins d’identité des uns et des autres.

    Bon voilà, bref. Rien de neuf en France. Sauf ce soi-disant renouvellement politique que semble incarner Ségozy et Sarkolène. Plus proche de toi mon Dieu. Euh non, pardon. Plus proche de toi mon électeur…

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